Reconversion professionnelle : ça change quoi de devenir prof ?

A la veille de poser ma démission de mon ancien travail (rhalala rien à faire j'ai du mal à réaliser que toute cette partie de ma vie est définitivement finie...), et après bientôt 6 mois comme petit padawan dans l'Education Nationale, j'ai eu envie d'écrire un article pour illustrer concrètement ce que ça a changé pour moi de quitter le secteur privé pour devenir enseignante.

L'objectif n'est pas de comparer les métiers entre eux (je ne regrette rien de ma première carrière même si je sais pourquoi je suis devenue instit) mais plutôt d'essayer de prendre conscience - et de raconter - l'impact du passage de l'un à l'autre.

Précision liminaire néanmoins : ce que je raconte là, quoique vrai, est extrêmement partiel et surtout SURTOUT reste lié à la réalité que j'ai connue en entreprise (or sur les conditions de travail en entreprise il existe des réalités très différentes). 
Pas d'angélisme rétroactif donc sur le secteur privé, juste un soupçon de mauvaise foi subjectivité parfois parce que... bah... parce que c'est comme ça et pis c'est tout :-)

AVANT/APRES :

Mon passage du monde merveilleux de l'entreprise

au monde merveilleux de la fonction publique

transformation
Telle la chenille devenant papillon,
voici une vidéo-souvenir du moment précis où j'ai quitté le statut de salariée
pour devenir fonctionnaire stagiaire
(ch'suis crédible ?)

AVANT, j'avais une "rémunération"
MAINTENANT, j'ai un "traitement" (et moins d'argent à la fin du mois)


AVANT, à Noël, j'avais un bon d'achat de mon comité d'entreprise
MAINTENANT, à Noël, j'ai une crise de foie avec tous les chocolats que je reçois de mes zélèves


AVANT, je ne voyais pas assez mes enfants et je rentrais crevée
MAINTENANT, je ne vois toujours pas assez mes enfants et je rentre toujours crevée (plus même)


AVANT, quand je voulais faire pipi bah j'allais aux toilettes quoi (je vous fais pas un dessin ?)
MAINTENANT, quand je veux faire pipi, j'attends la récré (en espérant ne pas être de service) ou, en cas d'urgence, la seule alternative c'est d'ouvrir grand la porte communicante entre ma classe et celle de ma collègue et de lui signaler à haute et intelligible voix mon besoin pressant d'uriner afin qu'elle surveille mes élèves. 


AVANT, je devais me battre pour avoir des formations et continuer d'évoluer professionnellement
MAINTENANT, je me battrais (si je pouvais) pour ne plus aller à l'Espé qui est un vrai obstacle à mon apprentissage du métier


AVANT, le soir on discutait de nos travails respectifs avec mon mari
MAINTENANT, je crois que mon mari rêve du jour où j'arrêterai de lui parler de l'école


AVANT, je buvais 10 cafés par jour en moyenne
MAINTENANT, j'ai réduit notablement ma consommation par manque de temps (et pris l'habitude de le boire froid quand je retrouve ma tasse à 16h)...


AVANT, j'avais un chef avec qui je pouvais discuter en cas de difficulté ou de doute sur un dossier
MAINTENANT, j'ai un tuteur avec qui je ne dois surtout pas évoquer mes doutes et difficultés pour ne pas lui donner encore plus d'élément à ajouter dans ses rapports de visite


AVANT, je râlais quand j'avais trop de déplacements professionnels
MAINTENANT, je suis super contente quand je pars en classe-découverte


AVANT, je recevais mes bulletins de paie chaque fin de mois
MAINTENANT, je n'ai reçu qu'un seul bulletin de paie depuis septembre...


AVANT, j'avais parfois l'impression que mon travail n'était pas suffisamment reconnu par ma hiérarchie
MAINTENANT, j'ai souvent l'impression que c'est mon métier qui n'est reconnu ni par mon employeur ni par la société... 


AVANT, je grognonnais sur la qualité des repas au RIE (restaurant inte-entreprises)
MAINTENANT, je grognonne sur la qualité des repas de la cantine - mais je suis devenue accro à la pause déjeuner en salle des maîtres donc ça fait tout passer, même les épinards à la béchamel


AVANT, il m'arrivait de ramener du travail à la maison le soir
MAINTENANT, il m'arrive de ne pas ramener de travail à la maison le soir (mais c'est crès rare)


AVANT, j'utilisais au quotidien un ordinateur portable professionnel, fourni par mon employeur comme tous mes outils professionnels
MAINTENANT, j'utilise au quotidien un ordinateur portable professionnel, acheté avec mes sousous (ainsi qu'un vidéo projecteur, et puis aussi des fournitures de papeterie, et puis aussi des bouquins et puis aussi...)


AVANT, l'enjeu majeur des négos entre collègues c'était de savoir qui allait pouvoir poser la 2ème quinzaine de juillet en congés payés et qui allait devoir assurer la permanence de l'équipe
MAINTENANT, l'enjeu des négos entre collègues c'est de savoir comment se répartir les créneaux du mercredi matin dans la BCD. Mais par contre pas possible besoin de négocier les dates de congés...


AVANT, je trouvais que l'open-space offrait des conditions de travail trop bruyantes pour travailler correctement
MAINTENANT, je suis en maternelle et... je prends mon pied quand je réussis à avoir un calme comparable au "bruit" de l'open-space


AVANT, il m'arrivait de piquer des trombones au boulot pour la maison quand j'avais la flemme d'aller en acheter
MAINTENANT, je pique les trombones (et les élastiques, et les agrafes et les stylos et...) à la maison et je les emmène dans ma classe


AVANT, si je voulais/devais envoyer un mail à qui que ce soit dans mon entreprise : je le faisais
MAINTENANT, si je veux/dois envoyer un mail à ma hiérarchie je dois l'envoyer sous couvert de ma directrice parce qu'on m'a appris que c'était les codes en vigueur dans l'Education Nationale et qu'après tout je ne suis qu'un petit pion "qu'une" PES


AVANT, j'allais au boulot avec un sac à main
MAINTENANT, je vais au boulot avec un sac-cabas Leclerc rempli de pots en verre, de bouchons en plastique, d'activités de toutes sortes, plus un autre cabas rempli de cahiers, livres et documents de travail (et dans un sac à dos mon ordinateur).


AVANT, quand j'avais besoin d'un break, j'allais en douce sur Facebook au boulot
MAINTENANT, c'est quand j'ai besoin d'une idée ou d'une info pour le boulot que je vais sur Facebook (pendant mon "temps libre")


AVANT, mon investissement professionnel était récompensé par des mails de félicitations/remerciements de mes interlocuteurs et des missions et responsabilités nouvelles
MAINTENANT, mon investissement professionnel est récompensé par des câlins de mes élèves , leur plaisir manifeste d'être en classe et leurs progrès évidents depuis le mois de septembre


AVANT, j'aimais mon métier
MAINTENANT, j'ai parfois l'impression d'être devenue mon métier, d'être instit 24/24 et 7/7, comme si c'était, plus qu'un métier, une composante fondamentale de ma personnalité


Bref, tout ça pour dire que c'est désormais une question d'heures avant que je ne sois plus "que" professeur des écoles, ce métier que j'ai choisi pour le meilleur et pour le pire, ce métier que je m'éclate chaque jour à apprendre, dans lequel je prends de plus en plus de plaisir au quotidien.

Et cette perspective me grise un petit peu d'émotion parce que c'est le dernier stade de cette mue professionnelle que j'ai décidé d'engager il y a bientôt 3 ans, l'officialisation définitive de ce choix et parce que choisir c'est se priver aussi un peu évidemment.

Mais pas de regrets : l'avenir est devant, dans cette nouvelle carrière, 
Force et Honneur putain de bordel de merde !


#BlablaProf
Ça c'est moi quand je suis heureuse d'écrire : "je suis instit
- parce que c'est désormais ce que je suis, jusqu'au bout de mes cernes -



42 commentaires:

Wilka_chu a dit…

Je continue à penser qu'on est tous un peu maso de se reconvertir en professeur. Tellement de vérité là dedans !

Iza a dit…

J'adore !! Je me retrouve complètement ! Reconversion aussi pour moi, j'étais PES l'année dernière et maintenant T1. Je me sens moins seule tout d'un coup ;-) merci pour ce blog !

Dela Krine a dit…

Pe depuis 18 ans je nous reconnais tellement dans ce que tu dis. Bravo à toi pour cette reconversion et à tous ceux et celles qui font comme toi, cela amène un autre regard sur notre métier et du "sang neuf" dans cette profession parfois un peu trop refermée sur elle. Bienvenue et garde cette passion pour notre plus beau métier du monde et à la partager grâce à ce blog!

Fofie Flood a dit…

Merci à toutes les trois pour vos commentaires :-)

Wilka : pas faux, cela étant - et malgré tout ce que je peux écrire sur ce blog -, je crois que j'aurais été encore plus maso de renoncer à exercer ce métier tellement je l'aime ;-) (bref, on est pas dans la m...)

Iza : Avec plaisir, tant mieux si tu te sens moins seule, c'est la même chose pour moi!

Dela Krine : ça te pose un souci si j'imprime ton commentaire et que je le relis à chaque fois que le doute m'habite ? Merci à toi !

Anonyme a dit…

Je n'ai jamais fait un autre métier qu'instit mais me retrouve tout à fait dans ta description... et aussi mon mari qui est dans une entreprise. C'est vraiment trop ça !!!!

Fofie Flood a dit…

Haha pas surprenant : je n'ai rien inventé :-)

Unknown a dit…

Bonjour,

J'adore tes articles, j'ai fait aussi une reconversion (à l'époque c'était encore l'iufm mais je vois qu'en 10 ans rien n'a vraiment changé, je me retrouve très bien dans ce que tu écris !). Je te souhaite une très bonne continuation et plein de belles rencontres.

Fofie Flood a dit…

Merci Sylvie :-) Pour les belles rencontres, je ne suis pas à plaindre en effet !

Anonyme a dit…

Sympa comme article... Je suis curieux de voir ce que tu pourras écrire sur le métier dans 20 ou 30 ans...
(j'ai 32 ans de boîte) lol... Bravo pour ton enthousiasme!

Mel a dit…

Merci pour votre article! J'ai fait le chemin inverse ;-)
Je partage sur ma page: https://www.facebook.com/melcap68/posts/1476896769011625
Plein de bonnes choses!

Fofie Flood a dit…

@Anonyme : merci pour ton message :) RDV dans 20 ou 30 ans alors... (ou même avant, hein !)

Fofie Flood a dit…

Merci @Mel pour tes mots et pour le partage ! J'ai laissé aussi un commentaire sur ta page du coup :-)

Sudji a dit…

Merci pour cet article, je suis en train de faire le grand saut, peu être pour cette année, ou pour l'année prochaine..pas évident ..
J'aurais aimé échangé avec vous par mail sur cette reconversion...
Bravo bravo!!

Fofie Flood a dit…

Bonjour SUdji, avec plaisir pour échanger par mail (plutôt pendant les vacances car semaine très speed pour moi), voici mon mail : sophiepouillemgcb@gmail.com

Anonyme a dit…

Excellent, je viens du privé aussi et PES cette année. J'aurai pu écrire ce post aussi si j'avais ton talent. C'est tellement bien vu. Bravo!

Fofie Flood a dit…

Merci :-)

oth67 a dit…

As-tu déjà testé un conseil des maîtres ou un conseil d'école ?
Rien à voir avec une réunion dans le privé !

Fofie Flood a dit…

Oui c'est vrai !!! Rien à voir : dans la gestion du temps, des échanges, des objectifs...

Nath a dit…

Ahah ! Je reconnais mon enthousiasme d'il y a ... 25 ans ! Oulah! Aujourd'hui je quitte le monde merveilleux de l'Education nationale, sans regret, pour passer à autre chose. Mais je suis ravie de constater que des personnes s'investissent avec plaisir pour prendre la relève ;)

Fofie Flood a dit…

@Nath
Alors toi, tu viens de rentrer dans le top10 des commentaires les plus sympas à lire. Je ne sais pas quels sont les neuf autres mais en tout cas je sais que je te souhaite une très bonne continuation dans ta nouvelle vie quelle qu'elle soit et quels que soient les motifs qui t'ont amené à prendre cette décision.

Elisa a dit…

...T1 cette année après une année de PES exceptionnellement ch..oups..pénible à l'ESPE ...en ayant l'âge d'être la mère de mes collègues de promo (ce qui m'a valu des "maman" de mes zélèves de TPS PS et zaussi de mes camarades ESPiens) je rajoute à ta liste :
AVANT j'avais la hantise d'attraper la grippe des collègues de bureau à la machine à café, les fourbes ...
AUJOURD HUI j'ai la trouille que mes z'élèves me refilent la gastro en même temps que leur bronchite .. passeque soyons honnêtes, avec l'une OU l'autre de ces douces pathologies tu vas quand même bosser et oeuvrer à leur maîtrise de la préhension de l'outil scripteur..seule la conjonction des 2 plaies te cloue à la maison !


Force et courage !
(enfin moi je suis sûre d'une chose : je ne serai pas là dans 30 ans ... niarf niarf)

Unknown a dit…

je découvre ton blog, un peu en retard. Je suis en train de penser à me reconvertir en professeur des écoles. Tes remarques me fais sourire et me plais. cela me donne envie de le devenir de plus en plus.

Continue et courage.

Anonyme a dit…

Bonjour fofie!
Article...superbe ! Et qui donne de l espoir.
Je viens de monter un CIF pr intégrer le MEEF..!!
J aimerais aussi échangé par mail avec toi ton expérience si tu le veux bien!!
A très vite

Loredana a dit…

Je te lis depuis mon open space, quelques semaines encore me séparent de ma nouvelle vie de PES puisque je commence en septembre prochain, et que dire à part : je fliiiiipe !
Je ne saurai dire si ton article me rassure ou m'inquiète, mais il a le mérite d'etre bien écrit et de me faire dire "tu n'es pas la seule à tenter le coup !"
(Non mais sans dec, les vacances, c'est quand meme mieux non ?!??)

Giv a dit…

Bonjour
Je suis en préparation de revonversion ��. J'envisage passer le coucours sous 2 ans. Mais je me demande... Je suis en CDI... La démission théorique avec mon poste a un préavis de 3 mois... Comment est ce que c'est compatible avec la date d'annonce des résultats des concours et des attributions des postes... ? Merci de ton retour d'expérience.

lenlen a dit…

bonjour à tous,

après de loooOOOOngues études qui a priori ne me destinaient pas à ne serait ce qu'envisager le métier d'enseignant, et quelques années à bosser beaucoup pour pas grand chose dans un secteur de plus en plus difficile, je songe très très sérieusement à passer le concours de professeur des écoles. Il s'agirait d'un rêve, que pour des raisons essentiellement personnelles, j'avais mis de coté ces dernières années ( grosse erreur). Les inscriptions ont lieu jusqu'au 11/10, je n'ai donc plus beaucoup de temps pour me décider et comme vous le verrez c'est un peu le bazar dans ma tête.

Voici mes ( principales) craintes:

- j'ai peur, même en bossant énormément dans les mois à venir ( je pense m'inscrire au CNED), de ne pas avoir le niveau suffisant pour prétendre au concours.

- j'ai peur de ce que les gens vont penser quand ce "projet" va devenir une "réalité", et que je vais devoir annoncer que j'ai tout claqué pour préparer le concours de professeur des écoles ( " tu as fait tout ça pour finalement enseigner à des enfants ?!!)

- je n'ai aucune idée du temps de travail nécessaire pour réussir ce concours.

Si une âme charitable passe par ici, voit mon message, et se propose d'y répondre, je lui serai ENORMEMENT RECONNAISSANTE

a +

Fofie Flood a dit…

Bonjour Lenlen,

Tu sais, je suis passée par le même type de parcours avec des études longues sans rapport à priori avec l'enseignement ni de près ni de loin et une carrière dans la continuité de ces études.
Je commence ma troisième année d'enseignement et voici ce que je peix te dire (mes propos n'engagent que moi bien sûr) à propos des trois craintes que tu exprimes :

1) Ne pas avoir le niveau suffisant pour prétendre au concours ? Tsss... A coeur vaillant rien d'impossible ! J'ai moi-même du me réconcilier avec des matières avec lesquelles j'étais fâchée depuis toujours (la grammaire et les maths) : la différence c'est que là j'avais une motivation pour parvenir à me les approprier. Et le résultat c'est que maintenant je m'éclate dans des domaines qui m'avaient toujours rebutés. Je ne dis pas que ça a été toujours facile pendant la préparation du concours mais juste que rien n'est impossible et que si tu t'accroches tu te rendras compte que le jeu en vaut la chandelle.

2) Ce que pensent les gens ? OSEF !!! Ceux qui te comprendront, tant mieux, ceux qui se moqueront, la meilleure réponse sera ton épanouissement à faire un métier qui te plait.

3) Sur ce point, difficile de te répondre, car chacun a un point de départ différent et des façons d'apprendre différentes. Mais dis toi juste que TOUS les candidats passent par des phases de doute, de difficultés et de remise en cause. La principale difficulté du concours, c'est la gestion de la fatigue et du mental. Da,s les moments durs, l'essentiel est de ne pas oublier ce qui te pousse à réviser et à t'entrainer.

En attendant, bon courage et surtout ECLATE TOI !

Fofie Flood a dit…

Bonjour Gigi,
Pour le préavis, rappelle toi qu'un préavis est TOUJOURS négociable (un employeur n'a aucun intérêt à garder un salarié sur le départ contre son gré, car il ne sera pas productif). Donc en pratique ce que tu peux faire c'est contacter ta hiérarchie et/ou ta RH dès l'obtention du concours (publication des résultats courant juin, selon les académies), poser ta démission et demander à être dispensée d'une partie de ton préavis.
Ne t'en fais pas, chaque année, des personnes en reconversion comme toi ou moi se trouvent face à la même situation et, au final, le 1er septembre elles SONT en poste dans leur métier de prof :-)

Fofie Flood a dit…

Bonjour Loredana,
Alors cette entrée dans le métier ??? Raconte, maintenant que tu es passé de l'autre côté de la barrière de l'école !

Unknown a dit…

@floffie food,


je me demande surtout combien de temps il faut consacrer à la préparation de concours.
je connais quelqu'un qui l'a tenté 1 première fois avec une préparation exclusive puis qui l'ayant raté, l'a retenté tout en bossant en tant que vendeuse a temps partiel et qui l'a finalement eu.
Je voudrai savoir si c'est un cas particulier ou si ça semble raisonnable de préparer le concours tout en travaillant a coté

merci beaucoup

Fofie Flood a dit…

Difficile de te répondre pour ce qui est du temps à préparer au concours parce que chacun apprend à un rythme différent, en partant d'un "niveau" différent, et que les académies sont plus ou moins difficiles à avoir.
Comme dans tous les concours, tu trouveras des gens qui auront bossé 10H par jour, en mettant tout de côté, et qui vont le rater tous les ans.
D'autres qui y auront consacré beaucoup moins de temps et d'énergie mais l'auront du premier coup.
La différence entre les deux, à mon avis, ne se joue pas tant aux connaissances de départ qu'au mental et au fait de comprendre les "codes" du concours (les attendus des correcteurs et du jury).

Chaque année il y a beaucoup de candidats qui le préparent (et le réussissent) en travaillant à côté ou en étant parent au foyer avec des enfants toute la journée. Mais cela demande d'autant plus d'organisation et de volonté pour tenir dans le temps : une année de préparation de concours, c'est long et c'est les dernières semaines les plus dures.

Pour te donner un ordre de grandeur (très très très indicatif), d'après ce que j'ai vécu mais aussi d'après ce que j'ai lu dans les différents forums de candidats : 3-4h par jour de travail semble la moyenne constatée.

Est-ce que ça te permet de te faire une idée ?

Unknown a dit…

merci beaucoup pour tes conseils ! c'est bien plus clair à présent. vraiment merci. c'est dur de trouver des conseils quand on est hors cursus universitaire et qu'on songe a préparer un concours seule

Anonyme a dit…

Bonjour à toutes,
Je suis un peu dans la même configuration que toi Lenlen....à 37 ans et après de longues études ne me prédisposant pas au métier d'enseignant je souhaite aujourd'hui trouver un sens dans ce que je fais au quotidien. le métier de professeur des écoles m'avait déjà fait de l'oeil il y a quelques années, mais l'investissement dans la préparation de ce concours m'avait freiné .... Il est en effet difficile de mettre entre parenthèse 1 ou 2 années de sa vie pour préparer ce concours avec aucune garantie de résultat...la peur de l'échec est bien là...mais en lisant vos messages je me dis après tout pourquoi pas!
Pour celles qui ont obtenu ce concours dans le cadre d'une reconversion, comment l'avez vous préparé? (CNED, ESPE...) et pour celles comme Lenlen qui souhaitent tenter l'aventure qu'avez vous prévu en terme de préparation pour mettre toutes les chances de votre coté?
Merci d'avance à toutes celles qui prendront le temps de me répondre :-)

Anonyme a dit…

En pleine reconversion professionnelle, je passe le concours cette année (8-9 avril).
C'est tout à fait par hasard que je découvre ce blog et surtout ce post, qui m'a confirmé tout ce que je savais déjà mais qui m'a également confortée dans mon choix.
Merci ! Et bravo :)
Sophie.

Claire a dit…

Bonjour !
Et merci pour ce texte ;-)
Je suis prof des écoles maitre-formatrice, et cette année, dans le cadre d'un mémoire de master 2 "Formation de formateurs", j'écris un mémoire sur les nouveaux enseignants en situation de reconversion professionnelle...
J'hésite à mettre ton texte en annexe ;-) ;-)
Non, je plaisante, mais j'ai interwievé pas mal de tes collègues, et je retrouve là beaucoup de choses qu'ils m'ont dites !
En tant que formatrice, je suis juste un peu peinée de voir que la relation au tuteur et à l'institut de formation peut être si difficile...
Je te souhaite la bienvenue dans ce métier, et le meilleur pour la suite !

Sandrine M a dit…

Une perle ton site que je découvre ce jour.T3 en reconversion après 20 ans dans le privé, je me retrouve dans tes commentaires.
Seuls bémols, l'ambiance en salle des maitres n'est pas toujours au top et je trouve que le travail en équipe n'est pas une notion très bien intégrée, surtout quand tu n'es que de "passage" comme c'est souvent le cas en début de carrière.
Mais pour le reste, c'est très vrai (enfin, j'ai eu une super tutrice avec laquelle j'ai pu échanger sur les difficultés du débutant).
Bonne continuation.
Sandrine

Marjorie a dit…

Bonjour,

Je pense moi aussi me reconvertir en tant que professeur des écoles. Pourrions-nous rentrer en contact afin que je puisse vous questionner sur la manière dont vous avez procédé?
Merci d'avance
marjorie

Fofie Flood a dit…

Bonjour Marjorie,
Oui, c'est possible mais il est probable que tu trouveras la réponse à la plupart de tes questions dans les différents articles que j'avais écrits sur le sujet et compilés sur cette page : https://blablaprof.blogspot.com/p/la-profitude.html
Sinon, voici mon adresse mail : sophiepouillemgcb@gmail.com
Bonne soirée

Anonyme a dit…

Retraites amputées de 30%, par conséquent d’importantes pertes de revenus très prochainement alors que nos salaires sont déjà notoirement insuffisants et ce depuis longtemps.C’est tout simplement inacceptable et scandaleux.Que répond le gouvernement ? Il faudrait augmenter les salaires (# primes) des enseignants…….d’ici une trentaine d’années.Si ce n’est pas une escroquerie cela y ressemble fort.De qui se moque-t-on ?

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Unknown a dit…

Bonsoir,
J'ai passé le concours cette année mais je suis très angoissée pour la suite. Je suis dispensée de diplôme du coup je dois suivre une formation en espé et celle ce m'inquiète.
Pourrais-tu m'éclairer sur la difficulté des cours, évaluations et ou travaux. Je crainds de ne pas pouvoir suivre le rythme car j'ai 2 enfants et j'avoue que le temps je n'en ai pas beaucoup.

Merci pour ton aide... je suis perdue

AL a dit…

Bonjour,
Je m’appelle Anne-Laure, j’ai 31 ans, je suis pharmacienne. Et depuis que je suis toute petite je veux devenir professeur des écoles. Mais les études et les stages en pharmacie (ma mère travaillait dans la santé), ont fait (qu’après avoir hésité) j’ai opté pour la pharmacie.
Il y a un an je suis devenue maman, et j’ai repris conscience que j’avais envie de travailler avec les enfants et d’enseigner. Et le travail à la pharmacie ne me passionne pas réellement (bon par contre la rémunération est plutot sympa, meme pour un emploi du temps à 28h comme je le souhaite).
Je me pose la question d’une reconversion professionnelle, mais l’inconnu me fait tt de mm peur. Déjà la formation, suis-je obligée de passer par un concours sachant que j’ai un niveau bac+6 +thèse? Et comment cela se passe au début? Stage? Quelles sont les étapes pour avoir sa classe? Combien d’heures de travail en classe et combien à coté? Oú obtient-on son poste par rapport au lieu d’habitation? Et puis le salaire aussi?
Merci à ceux qui me répondront, au plaisir d’avoir découvert ce groupe!